— Écoute, plutôt. Il y est dit qu’au-delà du monde, plus loin dans les étoiles qu’on ne pourra jamais aller, il y a des éons, un nombre de saisons qu’on ne pourrait même imaginer, des êtres sans matière sinon celle des rêves, des entités façonnées à même la puissance, s’accordèrent pour créer ce qui est. Ces consciences se partageaient l’infini et n’avaient d’autres lois que de ne point troubler ni l’espace ni le temps qui ne devait plus avoir de fins. Ils étaient sans passions et sans heurts, muets et contemplatifs devant la magie du processus qu’ils avaient mis en branle. L’éther se peuplait, les astres s’allumaient et ils évoluaient comme en miroir d’eux-mêmes.
» Puis quelque chose changea…
extrait – Æsir, chapitre 6 : les beaux-jours.