L’autre avait fini par tressaillir et dans un mouvement à peine consenti, il avait fait voir l’intérieur de sa main. Du bout des doigts, il en avait retiré un petit objet blanc et l’avait tendu à la jeune fille comme un présent. Elle n’avait pas eu besoin de le prendre pour comprendre de quoi il s’agissait, un sourire de gencives accompagnait le geste ; dans la main du vieux Garr, il y avait ses dents, brillantes et blanches, polies par un lustre quotidien.
extrait – Æsir, chapitre 3 : compter les jours.